« Quand on arrive dans une ville, on voit des rues en perspective, des suites de bâtiments vides de sens.

Tout est inconnu, vierge.

Voilà, plus tard on aura habité cette ville, on aura marché dans ses rues, on aura été au bout des perspectives, on aura connu ses bâtiments, on y aura vécu des histoires avec des gens.

Quand on aura vécu dans cette ville, cette rue on l’aura prise dix, vingt, mille fois.

Au bout d’un moment, tout ça vous appartient parce qu’on y a vécu. »

L’Auberge Espagnole (film)

Cette magnifique citation tirée de l’Auberge Espagnole traduit exactement mon sentiment quand j’arrive pour la première fois sur un nouveau lieu de vie. Je me rappelle précisément de ce ressenti, de mes premiers pas à Buenos Aires et à Bogotà, où pendant les tout premiers jours j’ai un clair souvenir de ma gorge qui piquait. D’avoir eu ces pensées d’étrangeté en découvrant Paris, en pensant même ne jamais pouvoir vivre dans cette ville si grande et, au premier abord, si hostile, où tout allait à cent à l’heure et où les gens me regardaient de travers. M’arrêtaient dans le métro en me demandant si j’étais de province, parce que mon sourire franc était inhabituel dans le gris parisien.

Et quelques semaines, quelques mois plus tard, ce même coin de rue qui semblait si étranger est devenu si familier, est entré dans mon paysage quotidien. Il faisait partie de mon histoire, à jamais.

Et toi, as-tu déjà ressenti celà? Partage en commentaire un souvenir de tes premières impressions d’une ville où tu as passé du temps!

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