A Salerno, j’ai succombé à la Dolce Vita

Je quitte Salerno. Les larmes me viennent sans que je les attende.

Il est 8h, la ville s’éveille doucement. Les matinaux prennent déjà leur café en terrasse. J’aurai aimé m’asseoir à l’une de ces petites tables qui guettent le soleil levant. Ou mieux, j’aurai aimé demander au bar un café espresso et un croissant fourré à la marmelatta.

J’aurai voulu que le patron m’appelle par mon nom et me demande si je souhaite la même chose que d’habitude.

Mais d’habitudes, je n’en ai pas créé en cette courte semaine sur la côte Amalfitaine. Une semaine à courir après le temps pour finalement réaliser que le plus important, ce n’est pas de checker la liste de tous ces lieux magnifiques que j’aurai souhaité visiter, mais de savoir apprécier le rythme lent des journées qui s’écoulent sous le soleil du sud de l’Italie.

Lorsque je suis arrivée à l’école, l’Accademia Italiana di Salerno, j’ai été surprise que certains étudiants viennent y passer 3 mois. Trois mois ? Un temps infini selon moi, à passer dans un seul endroit alors que l’Italie est si vaste, si riche de lieux à voir ! Trois mois… En partant après une semaine ici, semaine bien trop courte, je les envie. Eux auront le temps de se créer des habitudes, d’entrer dans la Dolce Vita, de savourer un espresso chaque matin à la terrasse du même café, de tester toute la carte de leur osteria préférée en discutant avec le patron qui leur parlera de sa famille. Eux sauront ce qu’est la vraie valeur de ne pas avoir de projet pour l’après-midi autre que lézarder sur la plage de Salerno ou de Vietri, même si ce ne sont pas les plus belles de la Côte Amalfitaine et qu’ils ne manqueront pas de le dire. Eux pourront décider de ne pas manger un soir sans culpabiliser de ne pas avoir encore gouté la spécialité locale.

Je suis tombée sous le charme de cette ville et de ses habitants chaleureux. Peu de touristes (du moins pendant mon séjour), et une énergie authentique qui donne envie d’y retourner. Et de continuer à apprendre et pratiquer l’italien ! C’est la premiere fois que je choisi cette formule : partir, seule, à l’étranger, et prendre des cours de langues tout en visitant. Et honnetement, je doute que ce soit la dernière !